réflexions

Quelques réflexions

Zone de Texte: En premier lieu : vous avez constaté l'élégance dans l'annonce : nous avons décidé de ne pas donner suite à la publication de votre livre. Un point, c'est tout ! J'en connais un qui aurait ajouté : "circulez, y a rien à voir !". Après plus d'un an de collaboration !... En fait, c'est vrai que j'ai été déçu par la décision. Normal, non ? Déçu et surtout froissé, outré par la façon dont cela s'est passé. On ne veut plus ! Foutez-moi l'camp ! * J'ai envoyé à Monsieur le Directeur des Editions ******** une lettre recommandée pour avoir des précisions. J'ai espéré une réponse. Après deux mois... Toujours rien ! Courtoisie, courtoisie, … quand tu nous tiens ! À leur décharge, et pour essayer de trouver des circonstances atténuantes, je dirais que, venant de ce genre de personnage, une telle attitude n'a rien d'étonnant ! Cela l'aurait été davantage, venant d'une maison sérieuse. Le marché de l'édition étant difficile etc. etc. Je ne conteste pas le côté "marché difficile de l'édition" parce que je ne connais rien dans le domaine de l'édition, et que, moi, je ne me mêle pas de ce qui m'est étranger, de ce en quoi je suis incompétent ! Mais, enfin… c'est bien EUX qui sont venus me chercher, non ? C'est bien EUX qui avaient décidé d'éditer un livre sur le tissage, non ? Ils avaient sans doute fait une étude de marché pour prendre cette décision, non ? Ils en avaient sans doute déduit qu'il y avait une clientèle pour ce genre d'ouvrage, non ? Ou alors, c'est que nous avons là des incompétents. Je n'ose le croire ! Le plan de mon livre montre qu'il s'agit d'un tout, d'un ensemble cohérent, d'un livre plus technique qu'artistique, d'un livre destiné à répondre -en français- aux questions que se posent les tisserands. Je pense qu'il fait le tour de ce qu'un tisserand peut attendre.

Zone de Texte: Je propose un manuscrit qu'ils jugent trop important (trop complet !) pour tenir dans un nombre de pages compatible avec ce qu'ils estiment être rentable. Rentable, cela implique une vente la plus importante possible, donc un lectorat le plus large possible. Cela me paraît évident, non ? Pas à vous ? Pas à eux, en tous cas. Leur choix a été de réduire le texte en supprimant "les fibres", "les étoffes", "le métier à tisser à travers les âges", et sans doute, en prévision, "les tissus". (je pense que le coup ce la charrette dans mon message du 23 juin aura été fatal !). Je ne sais pas, vous, mais moi, je ne comprends pas comment on peut espérer un lectorat étendu si on en élimine tous ceux qui seraient intéressés par une étude sur les fibres, par une étude sur les étoffes, par une étude sur l'évolution du métier à tisser, par une étude sur, sans doute, les tissus ! Je ne comprends pas. Mais, bon, je ne suis pas éditeur !

Zone de Texte: Mais le temps passe, les sentiments laissent place à la réflexion. Et j'en suis arrivé à me dire que, tout compte fait, c'est peut-être mieux ainsi. Mes 424 910 caractères et mes 1000 heures-et-plus de boulot forment un tout. S'il y avait eu une publication du texte tronqué, cela aurait ôté tout espoir de voir l'ensemble publié un jour. Dois-je regretter que ce texte -tronqué, diminué- ne soit pas publié ainsi ? Je ne pense pas Cet éditeur préfère se lancer dans des livres plus "people", plus "tape à l'œil" où sont privilégiés la présentation, l'aspect général, les images, plutôt que le contenu. C'est son droit. Mais ce n'est peut-être pas la façon de voir de tous les éditeurs. Certains préfèrent éditer des romans de gare, qui se vendent bien mais pauvres de contenu ; il en est d'autres qui préfèrent la littérature plus sérieuse. Dans le domaine des loisirs créatifs, cette maison d'édition a choisi la première solution, Espérons que d'autres auront fait le deuxième choix Cela me laisse l'espoir de le voir, un jour, publié dans son intégralité sous forme d'un livre plus technique, j'allais dire… plus sérieux (!) L'espoir fait vivre, et… tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir ! Alors ?...